"Du bruit dans l'escalier... Mais qu'est-ce qu'elle fait, ma voisine ? Elle rentre, elle sort, et pendant ce temps, je reste seul derrière mes faux bégonias". Voici la réponse, Monsieur Ducobu ! Ceci est votre agenda.

8/13/2002

BEL(MON)OEIL !

"J'ai connu la faim. Non, ce n'était pas la guerre. Ni l'Afrique. Juste la Nocturne musicale de Beloeil. On m'avait dit, tu verras, y'a des p'tits stands partout pour manger. J'avais imaginé un Couleurs Café d'antan et refusé le repas de l'hôpital pour mieux me réserver pour la ripaille. Comme je suis bien élevé, je ne me suis pas précipité à mon arrivée. J'ai acheté mes tickets, alléché par les intitulés 'tartine campagnarde', 'brochette', 'assiette de foie gras'... Pas de frites, mais bon, on n'était pas à Werchter, finalement. Malheur à moi. A 20h30, les tartines (tranches de pain mou triangulaires tartinées de crabe et cie) étaient en rupture de stock, et les impossibles brochettes dévorées par une énorme file carnivore. Quant au foie gras, il aurait fait perdre la foi à l'homme le plus gras. Bref, heureusement qu'une serveuse s'est laissé apitoyer par ma vide bedaine pendouillante et m'a filé son propre pique-nique.
La musique ? Ceux qui m'ont affamé n'avaient point d'oreille non plus. Trop de monde pour voir et entendre, des interférences entre 100 personnes sonorisés du Requiem et 2 pauvres chanteurs d'opéra sans micro, un piano prêt à couler dans les ondes trop peu sonores, des gens, des gens, des gens qu'il faut suivre tout le temps. Il a eu de la chance, ce Mozart et ses potes organisateurs de l'asbl Idée Fixe, que je ne les aie pas trouvés pour les traîner dans la boue omniprésente. En plus, j'ai niqué mes pompes." Et pendant ce temps Monsieur Ducobu ravale sa bile en admettant que le parc de Beloeil est magnifique.

Complément d'un ami qui y a échappé
C'est dommage que Beloeil ait été un si mauvais plan. Apparemment, ils ont accepté plus de 15.000 personnes alors que le maximum de gens qu'ils pouvaient recevoir était de 10.000. Tu as donc malheureusement vécu une des application du fameux théorème du "trop is te veel". Je croyais que c'était un concert d'une ampleur normale et non un remake de Woodstock version XVIIIème.

Par contre, ce samedi-là, Human League à Lokeren, c'était pas bien, et l'ambiance bon enfant flamand. Une réussite quelque peu gâchée par une fin de soirée gazonesque glaucoximane, selon le petit Robert.