UN MOT DE LA VOISINE
Monsieur Ducobu existe, bien sûr. Enfin, sans doute plus pour longtemps. Mon voisin et ses 85 ans viennent d'être hospitalisés. Peut-être ne pointera-t-il plus jamais le bout de son vieux nez pour me demander d'aller lui acheter "son" magazine en brandissant un morceau de papier (le titre découpé du Ciné-Télé-Revue). Il ne me menacera plus de monter avec sa hache quand j'oserai refaire des travaux chez moi. Il ne m'offrira plus du vin embouteillé dans du plastique. Je ne l'entendrai plus parler à sa femme de ménage, la seule, avec sa femme morte d'avoir été luxembourgeoise, à savoir nettoyer correctement. Qui va me réveiller à 7 h du matin pour venir me dire de ne pas nettoyer mon plancher à l'eau car ça fait des auréoles sur le plafond de sa chambre (en fait issues d'une fuite due à un joint mal serré) ? Qui va me le répéter plus de 20 fois au risque de me rendre cinglée ? Qui va serrer mon bras en disant "c'est bien mûr, ça !"? Monsieur Ducobu, je vous aime bien, gardez-vous en vie.
Et pendant ce temps, Monsieur Ducobu se demande où est passé son agenda.
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