"Du bruit dans l'escalier... Mais qu'est-ce qu'elle fait, ma voisine ? Elle rentre, elle sort, et pendant ce temps, je reste seul derrière mes faux bégonias". Voici la réponse, Monsieur Ducobu ! Ceci est votre agenda.

7/31/2003

EDITO QUI DIT TOUT

"Moi, de mon vivant, j'ai toujours gardé mon revolver de policier sur moi. Mais je peux l'avouer maintenant : c'était un faux ! Le vrai, je l'avais perdu lors d'une partie de billes avec mon petit neveu. Sacré gosse, très curieux de tout, la société de consommation en particulier, il fréquentait beaucoup les grands magasins du Brabant, à l'époque, début des années '80... Eeeeeenfin, faut bien que jeunesse se passe. De commentaire." Et pendant ce temps, Monsieur Ducobu tente de dessiner son neveu au gros crayon noir et sursaute.

***UN MESSAGE CHOISI D'ERIC CHOISEZ***

Bonjour,

Je ne résiste pas au plaisir de vous envoyer ce petit texte, qui est en fait l'éditorial d'un journal d'information de la Setca. Je le trouve intéressant.

<<< Henri Lacordaire (né en France en 1802 et décédé en 1861) est un homme qui trouverait grâce aux yeux des antiglobalistes, des travailleurs non-gouvernementaux et des africains désespérés.

Adolescent, il perdit la foi mais plus tard il finit par retourner au bercail et devint père dominicain. Tant auprès de ses amis que de ses ennemis il fut célèbre par ses sermons tonitruants. Il a écrit neuf livres, mais hors des cercles des théologues, on a surtout retenu de lui une phrase qu'il a cité lors d'une de ses nombreuses conférences dans la cathédrale parisienne Notre-Dame où de nombreux jeunes romantiques, qu'ils furent croyants ou athées, affluèrent.
Lacordaire disait:

"Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c'est la liberté qui opprime et la Loi qui affranchit"

Les industriels de l'époque à laquelle vivait Lacordaire se lamentèrent des menaces pesant sur la libre entreprise. Ils ne pouvaient plus être concurrentiels! La faillite du pays était proche. Aujourd'hui, on sait qu'ils avaient tort. Lorsqu'on lit les écrits de Dickens, Zola ou Boon on est écoeuré par tant d'acharnement, de myopie et de dureté.

Les entrepreneurs et les politiciens d'aujourd'hui qui acclament la libre entreprise, la dérégulation, la privatisation, persévèrent dans le même acharnement, la même myopie et la même dureté que ceux d'hier. En fait, ils prétendent sans cesse que l'homme aux poings nus doit pouvoir lutter en toute liberté contre l'homme au révolver.

Lacordaire disait qu'il fallait protéger l'homme aux poings nus et que ce n'est possible qu'en obligeant l'autre à rengainer son révolver et à le laisser en poche. Dans des pays qui prétendent être civilisés, cette contrainte s'appele
"Loi".

La loi offre une protection aux plus faibles. Mais dans les cercles de Davos, de Wall Street, de la Commission Européenne, et des milieux similaires, parler de protection est obscène, scandaleux, pour ne pas dire un péché capital.

La parole de Lacordaire est la réplique aux anciens et nouveaux mensonges sur le royaume de la liberté. Liberté pour qui? Pour le fort et le faible? Pour le riche et le pauvre? Pour le maître et le serviteur? >>>

Envoyé par eric.choisez@fortisbank.com