"Du bruit dans l'escalier... Mais qu'est-ce qu'elle fait, ma voisine ? Elle rentre, elle sort, et pendant ce temps, je reste seul derrière mes faux bégonias". Voici la réponse, Monsieur Ducobu ! Ceci est votre agenda.

5/28/2003

EXPO DES AMIS - 31/05, 01/06

"Les amis de mes amis sont mes artistes. " Et pendant ce temps, Monsieur Ducobu pense à exposer son dernier nuage, très réussi aux dires de son voisin du ciel, Monsieur Magritte.

EXPO LAURENCE A SAINT-GILLES

ON EST INVITES PAR L'ACADEMIE DE ST-GILLES, il y aura :

Céramique... notamment de la Grande Laurence
Dessin
Reliure-dorure
Peinture
Photographie
Sculpture
BD Illustration
31/05 & 01/06 de 14 à 19h
02/06 de 17 à 20h
Rue de l'Hôtel des Monnaies 108/110
1060 Bruxelles

T2l. 02 538 12 70

EXPO MARYLINE A SCHAERBEEK

ON EST INVITES à :
" Shaerbeek, ma découverte"
Maryline Coppée et Dominique Baudon font une expo de gravure dans leur atelier "Razkas"

expo 31 mai et 1 juin de 10hà 18h
46 rue de la ruche, 1030 Schaerbeek


EXPO PHOTO A UUUUUCLEU

ON A RECU PAR MAIL ET MANQUE LE VERNISSAGE MAIS C'EST PAS UNE RAISON

Isabelle Lousberg
"mes châteaux"

(25/05 - 06/07/2003)


l'USINE GALERIE photo
40 rue du Doyenné
B-1180 Bruxelles
0032-2-344 52 45
contact@l-usine-galerie.org
www.l-usine-galerie.org


Ci-dessous le bla-bla, c'est toujours rigolo, sacré Hugo, va :
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Certaines œuvres imposent leur univers avec une telle évidence que, sans elles, le monde nous paraît soudain illisible. Les sténopés qu'Isabelle Lousberg a regroupés sous le titre " Mes châteaux ", captés en Ecosse, dans le désert marocain ou dans les friches bruxelloises, s'apparentent à ces territoires imprenables. Ils ressemblent à " ce point noir " dont parlait Antonin Artaud, " où l'univers entier a conflué ". Ici, une même magie, un même regard habitent ces lieux intimes d'exil et d'é! lection. A l'image des paysages désolés qui la hantent, cette œuvre s'est tramée dans la solitude, à l'écart des modes qui régentent souvent la photographie. Isabelle Lousberg aime d'ailleurs rappeler, sans opportunisme, qu'elle n'est pas " photographe ". Autant dire qu'elle s'est exclue des usages rassurants, du réalisme anodin comme du kitsch décalé. La technique presque archaïque du sténopé, qu'elle a adoptée voici dix ans au terme d'une initiation à La Cambre, la situe en amont des boîtiers automatiques et des images digitales, trop " objectifs " à ses yeux. Ici, un simple trou pratiqué dans une boîte noire posée à même le sol laisse la lumière impressionner lentement la surface d'un papier sensible. Par son côté artisanal, le sténopé permet de renouer avec une sorte d'âge premier de la photographie, plus fidèle aux matières et plus sensible au temps, à l'expérience d'un paysage! qu'il s'agirait de révéler au regard. Le temps d'exposition, démesurément long, donne à l'image une durée, une profondeur unique, comme si le temps se fossilisait dans l'espace. Telle mer dévoile ses strates, son ossature, et prend l'épaisseur de la roche. La touffeur du désert semble un océan suspendu. Ailleurs, la pierre noire répond somptueusement aux saillies de la lumière. La matière se recompose, dans un paysage longuement ressassé où le regard aurait pris le temps de séjourner. D'insister, parfois jusqu'au mirage. L'impression obsédante que nous gardons de ces images, à la fois oniriques et matiéristes, n'est pourtant pas le seul effet d'une " technique ". Les violents mouvements de lumières, les ciels déployés comme des suaires, ces visions où le regard semble assiéger les nuées depuis la pesanteur la plus terrestre doivent leur magie à un long travail de développe! ment, qui engage tout le lyrisme d'une vision, d'un appel obsédant à l'enchantement du monde. Fût-il sombre. De cette zone franche, solitaire et irréductible, qu'Isabelle Lousberg délimite, la photographie ressort transfigurée, comme le spectacle intime du monde, révélé à sa profonde solitude.

(Hugo Martin)

Isabelle Lousberg vit et travaille à Bruxelles.