"Du bruit dans l'escalier... Mais qu'est-ce qu'elle fait, ma voisine ? Elle rentre, elle sort, et pendant ce temps, je reste seul derrière mes faux bégonias". Voici la réponse, Monsieur Ducobu ! Ceci est votre agenda.

3/20/2006

---22/3--- LE MAUSOLEE DES AMANTS AUX HALLES


Depuis le retour du printemps, Monsieur Ducobu a un peu peur des moustiques.

LA BELLE HANNE DES ALLES NOUS FAIT UNE FAVEUR !

« Le Mausolée des amants » :
Hervé Guibert lu par Patrice Chéreau et Philippe Calvario


Halles – 22/03 – 20.30 Tarifs préférentiels pour les fans de Ducobu (10.00€) Réservations : apo@halles.be avec mention « ducobububu »

Tant de gens pensent à moi que je n'ai presque plus besoin d'exister maintenant. (Hervé Guibert)

Trois ans après avoir lu pour le public de l’Odéon Les Carnets du Sous-sol de Dostoïevski, Patrice Chéreau revient, accompagné par Philippe Calvario, pour lire des textes d’Hervé Guibert. Hervé Guibert est mort le 27 décembre 1991, après avoir absorbé une dose mortelle de digitaline. Aujourd'hui, Chéreau rend hommage à un écrivain qui s'appliqua à faire de son intimité — avec une rigueur parfois effrayante — l'une des existences les plus marquantes du dernier quart de siècle.

Vers 1974, Patrice Chéreau fait la connaissance d'un jeune homme qui songeait alors à devenir comédien, tout en faisant des photos avec un Rollei 35 offert par son père deux ans plus tôt. De leur rencontre et de leur amitié naîtra le scénario de L'homme blessé.

En 1990, Hervé Guibert publie A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie. Il a trente-cinq ans. Il lui reste moins de deux ans à vivre. Il a signé plus de vingt-cinq ouvrages — romans, contes, nouvelles, essais, articles, recueils de photographies. Il a tenu, huit ans durant, la rubrique « photographie » du Monde. Son talent, son charme, sa férocité parfois, ont déjà fait de lui un auteur en vue. Mais sa gloire publique — qui finira parfois par occulter le reste d'une ¦uvre pourtant considérable — remonte à la révélation de sa maladie. Ses deux derniers livres, Le Protocole compassionnel (1991) et L'Homme au chapeau rouge (dont la publication posthume date de 1992), complètent sa «trilogie du sida», qui tient du documentaire et de l'autofiction la plus cruellement transgressive — car Guibert s'était fait une règle de tout dire, et de faire de l'écriture le champ même de la vie et de la vérité nues.

“J’ai connu Hervé quand il avait 19 ans, il m'avait fait lire des contes pour enfants qu'il avait écrits. Je les ai aimés et je lui ai demandé de travailler sur L'homme blessé qui n'était pas vraiment un conte pour enfants, nous y avons appris ensemble ce que devait être un scénario. Et puis il est devenu l'écrivain que l'on connaît, avec le destin qu'il a eu. J’étais en accord avec ce que je lisais de lui, son monde me correspondait, j’étais fier d’être l’ami d’un écrivain dans lequel je me reconnaissais. Et son insolence intransigeante, sa tendre violence et son humour m'ont accompagné toute ma vie. Voici donc une lecture pour lui rendre hommage, faire entendre un peu de cet écrivain entier, total, injuste, indiscret et profond.”

Patrice Chéreau