WEEK-END ET CIE
"J'ai bien connu une Lolita. Elle était jeune. Elle était belle. Elle sentait bon le café chaud. C'était la secrétaire du commissariat général d'Ixelles, du temps où j'y étais. J'aimais bien parler avec elle. Parfois, elle me donnait une petite tape sur le nez en disant : 'toch, Monsieur Ducobu, z'êtes un drôle de coco, tu sais'. Faut dire qu'elle était bien de chez nous, tenez, son nom, c'était Van Piperzeel. Lolita Van Piperzeel. 12 ans. Quand je me suis aperçu de son âge un jour que sa carte d'identité est tombée dans la jatte qu'elle me servait, j'ai dû la faire virer. Comme elle n'avait plus de salaire ni nulle part où aller, je l'ai recueillie chez moi. Elle faisait si bien le café. Seulement, ma femme n'était pas contente. Alors j'ai dû virer ma femme. Puis, un jour, j'ai trouvé un marc dans le fond d'une tasse, dans lequel j'ai lu : 'te me faut partir maintenant Monsieur Ducobu une fois. J'ai eu beaucoup de plaisir avec toi et ta cafetière, mais Douweke m'attend, je pars.' J'ai compris qu'elle avait flashé sur ce Egberts que lui avais présenté. Eeeeeenfin !" Et pendant ce temps, Monsieur Ducobu aspire son moka d'une traite.
THEATRE
LOLITA AVEC FRANCE
Un message bien attractif de France La Divine :
Chers amis,
En ce moment, je joue au Grand Manège de Namur dans Lolita le scénario. Si cela vous intéresse, je vous propose de surfer sur le site http://www.theatredenamur.be pour de plus amples renseignements. C'est jusqu'au 1er novembre! Sinon, nous viendrons avec ce spectacle au Marni à Bruxelles les 15 derniers jours de janvier. A bientôt!
France Bastoen
Pour ceux qui ont lu les films, vu le livre et les autres aussi d’ailleurs
MUSIC & LIGHT
ARGOS FESTIVAL – 17>25/10
Du 17 au 25 octobre, les arts audiovisuels sont à l'honneur à Bruxelles avec le argosfestival 2003. Sept lieux culturels de la capitale - argos, le Cinéma Nova, le Musée du Cinéma, Recyclart, les Kaaitheaterstudio's, Etablissement d'en Face projects et Kanal 20 - /foam/tmp/ - ouvrent leurs portes à des projections de films et de vidéos, des concerts, des expositions, des conférences et des débats, des performances et des rencontres.
CONCERTS
RECYCLART – 22>25/10
Recommandé par Mister Mof de Gand : le top en musique bruitiste et électronique !
argosfestival - 'politics of noise'
Du 22 octobre 2003 au 25 octobre 2003
7 € / jour
18 € / combiticket
Volet musical du festival Argos - avec Pita, Kevin Drumm, Merzbow, Whitehouse, Massimo, Pansonic et beaucoup d'autres...
www.recyclart.be
MUSIC
KAN’H – 24/10
[22:00] / gratuit
POSITIVE VIBES CREW /(VIBRATION 89,9)
Anne Gennen (sax alto et voix), Emmanuel Godinot (flûte et voix), Martin Lauwers (violon et voix), Emmanuel Louis (guitares électriques et acoustiques, voix et compositions) et Antoine Michel (batterie).
CONCERT
NOVA – 25/10
Recommandé par Mister Mof de Gand : du free folk !
24:00 (5 euro)
CHADKLAPPMUNTZ TRIO Eugene Chadbourne, Martin Klapper, Herman Muntzig
On ne présente plus Eugene Chadbourne, joueur de banjo, virtuose de la guitare «préparée» (comme on parle de piano préparé), improvisateur de jazz-country-rock-avantgarde, chanteur-philosophe usant et abusant de l'humour, «show man» protéiforme, bénéficiaire d'une discographie impressionnante, ancien compagnon de route de John Zorn, Fred Frith, Steve Lacy et Jim O'Rourke, pour ne citer que ceux-là. Chadbourne a renversé les termes de la virtuosité au point d'adopter le jeu oulipien dit du «lipogramme en notes justes» consistant dans l'évitement contrôlé de la précision dans l'attaque et de la pression claire sur la touche, accompagnés du raclement convenablement sonore des ongles ou de tout instrument bruyant sur les spaghettis indigestes qui lui tiennent lieu de cordes. Eugene sera au Nova, en trio, pour un programme sans aucun doute imprévisible où le folk et l'expérimentation feront bon ménage. Avec lui, un percussionniste tchèque manipulateur de jouets, Martin Klapper, qui bidouille des sons à partir d'objets les plus incongrus, boîtes à musique et autres «toy instruments», gadjets électroniques et petits moteurs amplifiés, instruments fait-maison, et qui apporte dans ses bagages des films expérimentaux de son cru sur lequel le trio improvisera. Et un bassiste suédois, Herman Muntzig, qui a notamment collaboré avec Phil Minton et Thurston Moore, et qui ajoutera plusieurs instruments étranges de sa fabrication à ses agapes musicales. Vibrantes improvisations bruitistes en perspective.
www.nova-cinema.com
CONCERT
BOTANIQUE – 24/10
Recommandé par Mister Mof de Gand : de la pop luxuriante !
Tony Goddess (USA) badformer of Papas Fritas
Café-Théâtre
Tickets : Vente : 10,50 € - Prévente : 8 € - Bota'Carte : 5,50 €
Leader des Papas Fritas, Tony Goddess a été influencé par Fleetwood Mac et Sly & The Family Stone et développe une impressionnante culture pop, du jazz au black metal. Il est un véritable artisan de la musique qui considère la pop comme un art compliqué se nourrissant de la douleur autant que le folk le plus ténébreux sauf qu'elle se doit en plus d'ajouter une vision musicale... ce qu'il fait avec brio.
en coproduction avec Nada
www.botanique.be
KAN’H – 25/10
[21:00] / 6,5 - 5 € (membres KAN’H)
MARTHAJANE
Tirant son nom du véritable patronyme de Calamity Jane - la cow girl qui prit le parti des indiens - Marthajane est un quintette hors norme, dont le rock chaud et inventif se nourrit des différentes personnalités qui le composent. De nombreux concerts, notamment aux Transmusicales de Rennes, au Magasin 4, pour “ Volders en Fête”, à la Raffinerie, au Clos Cacao, au Théâtre de Poche et au Botanique ont donné au groupe sa cohésion. Le qualificatif "rock" serait un rien réducteur pour qualifier le son de ces jeunes gens : dans ce quintette emmené par une chanteuse, le groupe tisse des atmosphères douces-amères où l'accordéon, les claviers, le violon et la contrebasse donnent une réplique, parfois effrénée, aux classiques guitares et batterie. Un premier album est en péparation... Avec Christine Divito (voix, bandonéon), PJ Vranken (guitare, piano, claviers), Saoud Mama (batterie, percussions), Manu Simonis (violon, guitare) et David Christophe (contrebasse).
www.kanh.be
MAGASIN 4 – 25/10
Recommandé par Mister Mof de Gand : poooooooost-rock français !
At 21:00 (Doors open at 21:00)
CONCERT math rock - post rock - recorded by Albini Magasin4 presents
Chevreuil (f) + Gâtechien (f) + Room 204 (f)
www.magasin4.be
RECYCLART – 26/10
i hate sunday
àpd 14.00 - gratuit
Alban Toulemonde, La Passionata Svironi, Esther Venrooy (odradek), prairie, ...
www.recyclart.be
THEATRE VARIA – 23>8/11
Un texte de la newsletter du VARIA, pas bièce du tout, selon la voisine :
AVANT LA RETRAITE
« C’est peut-être une farce.
A première vue, Avant la retraite semble être du grand-guignol, c’est à dire une farce ou peut-être même une blague. Qu’est-ce que c’est que ces trois pantins, ces trois frères et sœurs, ces enfants pourtant âgés et proches de la retraite, qui s’enferment chez eux, en vase clos, pour s’adonner à la nostalgie du culte nazi ?
Ces trois-là ont été élevés dans la grandeur d’une époque. Elle leur a tout donné, leur fondement idéologique, leur raison d’être. Elle les a formatés, construits, réjouis, peut-être même rendus heureux, sans nuance, sans distance, sans doute. Et puis les Américains ont débarqué, les temps ont changé, les années ont passé, le monde a évolué. Au dehors, la « grandeur » a laissé place à la bête immonde, à l’abjection, au « plus jamais ça », mais les signes d’antan n’ont pas disparu pour autant ; non, la mémoire n’a pas tout oublié. Non, le temps n’a pas tout effacé. Dans un sens comme dans l’autre. Pour ces trois-là, les symboles vivants ou inanimés de la glorieuse période sont toujours là pour la leur rappeler, avec ferveur et vivacité.
Ces trois-là, Thomas Bernhard les enferme à double tour dans la maison familiale pour mieux les grossir, les épingler et que nous les voyons en gros plan. Faut-il les haïr, les comprendre, les juger, les condamner ou les aimer ? Ils sont personnages de théâtre, donc de fiction. Ils sont enfermés sur la scène. La réalité est tout autre. Ca et là, il arrive que des faits divers défraient la chronique. Il arrive par exemple que des enfants armés sortent de l’ombre et tirent aveuglément sur d’autres enfants comme Bowling for Columbine en témoigne. On voudrait savoir, on voudrait comprendre. On cherche toujours des raisons à de tels gestes, des raisons tangibles qui rassurent. Celui-là, est-ce parce que c’était le 20 avril 1999, jour anniversaire de la naissance d’Hitler ?
Hubert Nyssen, fondateur des éditions Actes-Sud, rappelle, dans une interview parue dans Le Soir du 25 septembre, une étape fondamentale de notre civilisation. Il rappelle qu’à la Préhistoire, la parole a peu à peu remplacé le geste. Il lui semble aujourd’hui que le geste a repris l’autorité sur la parole, que notre monde fait de moins en moins de place au langage réflexif, qu’avant toute réflexion, on préfère sortir son colt. On préfère, dit-il, le point d’exclamation au point d’interrogation. En tant que théâtre, nous ne pouvons qu’être d’accord avec lui. Déjà, dans notre édito de la saison, nous écrivions sur cette difficulté que nous ressentions en tant que théâtre à questionner et à réfléchir l’homme, sur le rejet de cette parole « réflexive » cataloguée par l’air du temps, de l’audimat, du grand nombre et du profit, au mieux au rayon de l’« ennui » le disputant à celui de « divertir », au pire à celui du néant.
Avant la retraite n’est pas une pièce de plus sur le nazisme, mais une réflexion sur son après, sur la dislocation des êtres par l’histoire, sur les manques de repères, la solitude, l’absence de paroles bien que celles-ci coulent à flot, et d’autres sujets encore. Un après écrit en 1979, mais qui, quelque vingt-cinq plus tard, nous fait singulièrement revenir sur des élections récentes (Italie, Autriche, France, etc.), sur les tentations extrémistes, en un mot, sur le chaos de la pensée. »
Représentations du 23 octobre au 8 novembre 2003 en petite salle à 20h.
Un spectacle de Le manège.mons en coproduction avec Le Collectif Théâtre, le
Théâtre Varia et Le Phénix - Scène nationale de Valenciennes.
Avant la retraite (Vor dem Ruhestand) date de 1979. Le texte est paru aux Editions de L'Arche, 1987, dans la traduction de Claude Porcell.
www.varia.be
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